COMMENT AVOIR UNE GESTION DE CLASSE EFFICACE ?

Ne commencez pas votre année sans regarder la conférence de Steve Bissonnette sur l’enseignement explicite des comportements !

Pour plusieurs raisons : d’abord parce que les difficultés de gestion de classe font partie du quotidien du métier d’enseignant, débutant comme confirmé, de l’élémentaire au secondaire. Qui n’a jamais été confronté à des élèves difficiles, rebelles, insolents ? Personnellement, j’en rencontre chaque année dans mes classes, et j’avoue ne pas toujours savoir comment répondre à ces comportements. Ensuite parce que comme le dit Bissonnette, « une année bien commencée se terminera bien, mais une année mal commencée sera très longue« , tant pour l’enseignant que pour les élèves. Enfin, parce qu’au delà du plaisir à écouter et voir Steve Bissonnette (un débit de parole à vous couper le souffle et un humour qui fait mouche), les stratégies proposées sont claires et faciles à appliquer (avec des exemples concrets). Cependant, ne vous attendez pas à des idées révolutionnaires ou encore miraculeuses, tout semble évident et simple, mais mises bout à bout, ces solutions demandent organisation, effort, rigueur et régularité.

La conférence donnée par Steve Bissonnette1 à l’Université de Mons (27 novembre 2018) présente des stratégies concrètes pour gérer efficacement les comportements des élèves en classe et aussi plus globalement dans l’école. Cette conférence est une synthèse de l’ouvrage de Bissonnette, Gauthier et Castonguay, L’enseignement explicite des comportements; vous trouverez le lien en fin d’article pour commander le livre. Ces stratégies sont de deux types : préventives et correctives. Je vous propose dans cet article d’en relever les grandes idées afin d’aider tout enseignant qui rencontre des problèmes de gestion de classe (bavardages, distractions, insolences, …). Cette conférence est passionnante, très instructive et Steve Bissonnette est un grand orateur qui arrive à capter son auditoire (dynamise, éloquence, humour et maîtrise parfaite du sujet). Je vous conseille donc vivement de regarder la conférence dans son intégralité, en attendant, vous pouvez déjà consulter mes notes ! Remarque : les images utilisées dans cet article sont issues du diaporama projeté par Steve Bissonnette lors de la conférence.

En cliquant sur l’image ci-dessus vous aurez accès à l’intégralité de la conférence (lien vers Youtube)

1/ QU’EST-CE-QU’UNE ÉCOLE EFFICACE ?

On sait que les élèves de milieux défavorisés réussissent moins bien que ceux de milieux favorisés, sauf dans les écoles efficaces. Qu’est-ce qu’une école efficace ? Ces écoles sont nées d’un mouvement de recherches qui existe depuis les années 70 aux États-Unis. Le principe de ces écoles est qu’elles sont toutes situées dans des quartiers défavorisés et leurs performances scolaires rejoignent ou dépassent même celles de quartiers favorisés. Quel est l’ingrédient clé qui explique cette réussite ? Plus le personnel travaille en collaboration et harmonise ses pratiques, plus l’école est efficace dans la gestion des comportements et dans la réussite scolaire. Si l’école n’a pas établie de règles claires, l’enseignant se demandera toujours ce qu’il peut/doit faire quand un élève ne respecte pas les règles de vie de classe. Pour gérer des comportements inappropriés (un élève qui m’empêche d’enseigner, qui empêche les autres d’apprendre, qui est dangereux, …), l’enseignant doit être aidé par l’école (établissement) qui doit mettre en place une politique claire sur la gestion des écarts de conduite.

Comment avoir une gestion de classe efficace ?

Deux types d’interventions sont à mener :

  • interventions préventives : comment prévenir les comportements inadaptés ?
  • interventions curatives : comment intervenir lors d’un comportement inadapté ?
Gestion de classe

À ne pas oublier : une année bien débutée en gestion de classe est une année qui va bien se terminer ! Et l’inverse est aussi vrai, si les comportements ne sont pas bien installés, l’année risque d’être longue et difficile pour l’enseignant (et pour les élèves) … Premier conseil : il est donc capital d’accorder du temps en début d’année pour assurer sa gestion de classe.

Le modèle d’intervention que Steve Bissonnette présente repose sur 3 niveaux d’interventions :

  • les universelles qui fonctionneront pour 80% des élèves
  • les supplémentaires et ciblées nécessaires pour 15% des élèves
  • les intensives et individualisées pour 5% des élèves

Ce modèle nous dit que si un enseignant s’appuie sur des stratégies efficaces des comportements, il peut s’attendre à ce que 80% des élèves adoptent des comportements adaptés, mais qu’il y aura toujours 20 % des élèves qui auront besoin de plus. Pour ces élèves, il faudra prévoir des interventions ciblées, voire pour certains intensives et individualisées.

A garder en mémoire : je ne peux pas contrôler l’autre, je peux seulement influencer son comportement. Par conséquent, pour modifier les comportements des élèves, je dois au départ modifier mes propres comportements. L’enseignant est un adulte, l’élève un enfant, c’est donc de notre responsabilité d’éduquer leur comportement. Nous n’avons aucun pouvoir direct sur l’obéissance des élèves, mais nous pouvons adapter nos comportements pour enseigner les bons comportements à nos élèves.

Une gestion de classe efficace repose à 80% sur des interventions préventives (ou pro-actives) et à 20% sur des interventions curatives (ou correctrices). Ces interventions doivent être planifiées.

2/ LES INTERVENTIONS PRÉVENTIVES

5 types d’interventions préventives sont à mettre en place :

  • établir une relation de confiance avec les élèves
  • créer un environnement sécurisant, ordonné et prévisible,
  • encadrer les élèves
  • organiser correctement la classe
  • enseigner de façon efficace

Une relation de confiance et positive

Les interventions positives avec les élèves entraînent des comportements positifs. Inversement, des interventions négatives entraînent des comportements négatifs. Si quelqu’un me fait plaisir, je me sens dans l’obligation de lui faire plaisir en retour, c’est une règle sociale non écrite (par exemple si des amis m’invite à manger chez eux, je les inviterai en retour). Un méta-analyse de Robert Marzano (2003) a montré que les enseignants qui ont une relation positive avec leurs élèves ont 31% de problèmes de comportements en moins. Comment avoir une relation positive avec ses élèves ?

  • avoir des attentes élevées (croire en l’éducabilité des élèves)
  • interagir les plus souvent avec ses élèves

Comment montrer que l’on a des attentes élevées pour nos élèves ? Par deux choses, l’attitude et le langage employé. Steve Bissonnette s’appuie ici sur les travaux de Robert Rosenthal dans son ouvrage Pygmalion in the Classroom. Rosenthal relate une expérience au travers de laquelle on a fait croire à des enseignants que leurs élèves étaient surdoués, cette croyance a augmenté de façon significative les résultats de ces dits élèves (les prédictions se sont réalisées d’elles-mêmes).

Au niveau du langage, pour montrer aux élèves qu’on a des attentes élevées et réalistes, il ne faut jamais dire que la tâche est facile (car celui qui échoue se sentira mauvais), et inversement, que la tâche est difficile (on induit du découragement et de l’évitement). Que faut-il dire alors ? Il faut dire que la réussite est possible à 2 conditions : l’élève doit fournir l’effort nécessaire, sachant qu’un effort c’est agir malgré le déplaisir. Deuxième condition : il faut fournir à l’élève une bonne façon de faire l’effort, c’est-à-dire lui donner les bonnes stratégies pour apprendre.

Afin d’encourager les élèves à faire des efforts, il faut aussi leur dire explicitement lorsqu’ils sont entrain de faire des efforts. Une formule exprimant cette idée peut s’énoncer de la sorte : Réussite = Efforts x Stratégies. Quand un élève nous dit en rendant son devoir : « j‘espère avoir réussi ! » Posez-lui les questions : as-tu fait les efforts nécessaires ? As-tu utilisé les bonnes stratégies ?

Comment interagir avec les élèves ? On s’approche des élèves pour leur parler, on les regarde, on les appelle par leurs prénoms, on leur pose des questions ouvertes, on a un visage souriant, on accueille les élèves à la porte, on utilise l’humour, on a un ton de voix approprié, on ne crie jamais, on écoute les élèves, on manifeste de l’intérêt pour tous et surtout pour les élèves difficiles, on suit la règle 4 interventions positives contre 1 négative, et enfin on agit comme un modèle (les paroles et les actes doivent être en cohérence).

Un environnement sécurisant, ordonné et prévisible

Les comportements attendus de la part des élèves doivent être enseignés et non pas seulement dits. D’après Boyton (2012), « Les élèves n’apprennent pas ce qu’on leur dit, ils apprennent ce qu’on leur enseigne. » Comment enseigner les comportements ?

Choisir 3 valeurs au maximum à préconiser. Parmi les nombreuses valeurs enseignées à l’école, les plus partagées sont celle de respect, de tolérance, de solidarité ou encore de recherche d’autonomie.

Identifier tous les contextes de vie à l’intérieur desquels les élèves peuvent se retrouver, ce sont les moments quotidiens de la vie de classe (ex : le travail en équipe, le travail autonome, les présentations de l’enseignant, les transitions, etc …) et mettre en priorité ceux qui représentent des sources de conflit.

Transformer chacune des valeurs en attentes comportementales et observables pour tous les contextes de classes identifiés précédemment. Je me pose la question suivante : un élève qui est respectueux dans tel contexte, que dois-je voir, que dois-je entendre ? On prend des concepts flous (le respect, la tolérance) et on les matérialise en comportements attendus pour la salle de classe.

Formuler les attentes comportementales (règles) en « je » et façon positive car le cerveau ne traite pas les informations négatives (ex si je ne dis « ne pensez pas à un cheval vert« , on pense à un cheval vert; si on dit à un élève « ne cours pas dans les couloirs« , il va visualiser quelqu’un qui court dans le couloir, pourtant on lui demande l’inverse).

Pour formaliser ces valeurs identifiées dans des contextes précis (avec des attentes comportementales attendues), il est conseiller d’élaborer un tableau reprenant toutes ces données (cf exemple ci-dessous).

Ensuite ce tableau peut être transposé et développé au niveau de l’établissement. Une fois ce tableau terminé, les attentes comportementales doivent être présentées aux élèves dans les 3 premières semaines de l’année scolaire . Il faut aussi les afficher et les rendre visibles dans la salle de classe. Enfin, les enseignants devront enseigner explicitement toutes les attentes comportementales (règles) pour chaque contexte de vie de classe selon un cycle modelage-pratique guidée-pratique autonome (cf image ci-dessous)

Installer et enseigner des routines (en début, en fin de cours et aussi pendant les transitions). Les routines les plus importantes sont le début et la fin de cours. Un exemple de routine en début de cours : l’enseignant a écrit au tableau le travail à faire, ainsi l’élève en rentrant dans la salle de classe sait immédiatement ce qu’il doit faire; le message envoyé à l’élève est « tu rentres, tu t’assois directement, et tu fais la tâche demandée« , pendant ce temps, l’enseignant peut faire l’appel. Autre stratégie : convenir avec les élèves d’un signal de silence (exemple frapper dans les mains, ou encore faire un décompte). Enfin adopter un rythme soutenu (les élèves auront une attention plus soutenue quand le débit de parole de l’enseignant est rapide)

Un encadrement des élèves

Voici quelques stratégies à suivre :

  • revoir les règles de classe périodiquement (il y a toujours des moments dans l’année, comme la semaine avant les vacances, où les élèves sont « fous »), donc on n’attend pas, on anticipe.
  • balayer du regard la classe régulièrement, « avoir des yeux partout »
  • marcher dans la classe et se diriger rapidement vers les difficultés
  • positionner les élèves difficiles proches de l’enseignant, en alternant avec des élèves faciles
  • nommer des élèves pour répondre aux questions, plus besoin de lever la main pour répondre
  • utiliser un système de renforcement avec des groupes difficiles

Quel système de renforcement adopter ? Il convient d’abord de définir les comportements attendus (et les faire pratiquer); utiliser des renforcements continus de type social pour favoriser l’acquisition des comportements (c’est féliciter quand les comportements sont pratiqués); ajouter des renforcements intermittents non prévisibles (par exemple avec un système de jeton de temps en temps). À retenir : utiliser plus de renforcements sociaux que tangibles !

Quels sont les privilèges que l’on peut accorder aux élèves qui respectent les règles ? Il en existe deux types :

  • les individuels (par exemple à partir de 5 jetons, avoir le droit de sortir 1mn avant les autres, ou encore avoir le droit de porter sa casquette). Il serait utile ici de demander aux élèves quels types de privilèges ils désirent avoir.
  • pour le groupe classe (par exemple lorsque la classe a cumulé 100 jetons, célébrer les efforts en organisant un goûter ou une sortie). D’après une méga-analyse, les privilèges classe ont un effet plus important que les individuels sur la gestion des comportements. On appelle ce privilège classe la contingence de groupe.

À noter : il faut choisir entre l’un ou l’autre types de privilèges (individuel ou de groupe) car il sera impossible de comptabiliser les jetons. A choisir, il est conseillé d’opter pour la contingence de groupe (surtout dans le secondaire). Deux autres remarques: ne jamais utiliser le système de renforcement pour gérer les écarts de conduite des élèves, et ne jamais reprendre des jetons donnés !

Tableau extrait de la méga-analyse montrant l’effet supérieur de la contingence de groupe sur les autres récompenses ou pratiques

Une organisation de la salle de classe

Ici aussi, quelques principes doivent être suivis pour assurer une bonne organisation de la classe :

  • la classe en rangée n’est pas à bannir, bien au contraire, car elle permet à tous les élèves de voir les démonstrations/explications de l’enseignant. L’attention portée à l’enseignant est meilleure dans cette configuration (cf travaux d’Hastings 1995). Il ne faut pas exclure non plus des organisations de classe qui permettent un travail collaboratif, où les élèves sont assis par ilot, mais juste quand cela est nécessaire pédagogiquement
  • la circulation dans la salle de classe doit être facilitée pour l’enseignant et les élèves
  • le matériel pédagogique (livres, dictionnaires, documents) doit être facilement accessible pour les élèves avec des procédures pour se lever et aller chercher le matériel (par exemple la première rangée d’abord)
  • le matériel pédagogique (par exemple documents à donner aux élèves) doit être préparé à l’avance et organisé à l’avance. Par exemple des tas de photocopies déjà triées et organisées, les mettre sur les tables des premiers rangs pour diffusion au reste de la classe
  • assigner des places en début d’année, ne jamais laisser les élèves choisir leurs places car il est évident que les élèves ne souhaitant pas travailler se mettront au fond, et alors le fond de la classe sera très difficile à contrôler. L’enseignant reste maître de placement des élèves dans la salle de classe.

Un enseignement efficace

Un enseignement efficace repose sur deux stratégies pédagogiques : l’enseignement explicite et l’enseignement réciproque. Steve Bissonnette renvoie les auditeurs vers ses travaux qui ne peuvent être développées dans le cadre de cette conférence (des ouvrages entiers et des conférences y sont dédiés). On peut cependant synthétiser les idées de cette façon :

les résultats montrent que l’enseignement explicite et l’enseignement réciproque sont deux stratégies qui favorisent les apprentissages fondamentaux (lire, écrire, compter) auprès des élèves en difficultés et à risque d’échec.

Qu’est-ce que l’enseignement réciproque ? L’enseignant modélise sa leçon (exposition des principes à apprendre et étayage) et ensuite les élèves s’expliquent réciproquement (par deux) ce qu’ils ont compris de la leçon. Qu’est-ce que l’enseignement explicite ? Voir le schéma ci-dessous :

3/ LES INTERVENTIONS CURATIVES

Une école efficace dispose d’une politique claire pour la gestion des écarts de conduite majeurs car les enseignants savent à quels moments ils peuvent exclure un élève de leur cours.

Qu’est-ce qu’un écart de conduite majeur ?

  • manquement aux attentes comportementales qui nuit au bon fonctionnement de la classe
  • comportement dangereux, illégal, illicite (violence, intimidation)
  • écart de conduite mineur qui persiste

Qu’est-ce qu’un écart de conduite mineur ?

  • un écart qui ne nuit pas au bon fonctionnement de la classe ni aux apprentissages
  • mais qui dérange l’élève lui-même ou quelques élèves autour de lui

Remarque : les écarts de conduite peuvent également se produire hors-classe

Pour qu’un école puisse agir sur ces comportements, il est nécessaire qu’un groupe se réunisse et définisse très précisément quels sont les écarts de conduite majeurs et mineurs pour leur établissement. On peut consulter un exemple de classification des comportements problématiques ci-dessous :

A titre d’exemple voici deux autres tableaux, non donnés lors de la conférence, mais trouvés à l’aide d’un moteur de recherche, ils vous permettront de mieux cerner et différencier les différents écarts de conduites :

https://autresorduboise.ecolesaintlaurent.ca/wp-content/uploads/2018/08/Tableau-de-classification-des-comportements-probl%C3%A9matiques-au-TdB.pdf

Comment gérer les écarts de conduite mineurs ? Bissonnette distingue 4 niveaux d’actions (du plus simple au plus complexe) :

Premier niveau : décourager les comportements problématiques

  • s’approcher de l’élève
  • contrôler par le toucher ou entrer dans sa bulle en continuant d’enseigner
  • donner des directives ou signaux non verbaux (ex taper sur la table)
  • ignorer l’élève et renforcer l’élève qui a un comportement souhaité
  • rappeler verbalement les comportements souhaités
  • ré-enseigner les comportements souhaités
  • donner des choix (qui sont des faux-choix)
  • donner des conséquences logiques à des gestes de réparation
  • demander de montrer 5 élèves qui ont des comportements adaptés
  • rencontrer l’élève en individuel
  • punir (toujours meilleur que de tolérer l’intolérable)

Quelques conseils pour intervenir efficacement : ne jamais formuler une demande avec une question (par exemple : voudrais-tu sortir tes affaires ? car l’élève pourra négocier ou répondre non); utiliser les formules s’il te plaît, merci … (par exemple : commence ton travail s’il te plaît); laisser un délai pour que l’élève s’exécute; ne jamais donner plus de 2 avertissements (et au deuxième avertissement on ajoute tu dois sortir tes affaires); intervenir le plus près possible de l’élève mais pas en face à face; ne jamais crier.

Deuxième niveau : accumuler des données comportementales (identifier les contextes où l’élève n’adopte pas les comportements souhaités et ceux quand les comportements sont adaptés)

Troisième niveau : se questionner sur la fonction du comportement de l’élève (le pourquoi), est-il question pour l’élève d’obtenir ou d’éviter quelque chose ?

Quatrième niveau : faire appel à de l’aide spécialisée

Comment gérer les écarts de conduite majeurs ?

Le comité de comportement qui a réfléchit et définit les écarts de conduite doit se poser plusieurs questions, à l’image du document ci-dessous :

Puis établir un arbre décisionnel (qui gère quoi ?) :

Pour conclure la conférence, voici 5 éléments à retenir :

  1. travailler ensemble et former un comité comportement
  2. miser sur la prévention (tous les comportements sont à enseigner)
  3. établir clairement les motifs d’écarts mineurs et majeurs
  4. documenter les écarts de conduites majeurs
  5. organiser des réunions régulières du comité

Une personne du public à posé une question qui me semble très intéressante, et d’actualité : « votre modèle est-il compatible avec les classes flexibles ?« . La réponse de Steve Bissonnette est la suivante : ces classes ont été conçues pour des élèves qui ont des troubles de l’attention, de l’hyperactivité, alors devons-nous généraliser ce principe pour tous les élèves ? La réponse est bien évidemment négative. De plus, si on place un enseignant qui a des problèmes de gestion de classe dans une salle flexible (où l’environnement est désorganisé), on amplifiera alors ses problèmes de gestion de classe.

  1. Steve Bissonnette est Professeur titulaire au Département Éducation de l’Université TELUQ. Il s’intéresse aux travaux portant sur l’efficacité de l’enseignement et des écoles, à la gestion efficace des comportements ainsi qu’aux approches pédagogiques favorisant la réussite des élèves en difficulté. Steve Bissonnette est le premier chercheur canadien dont les travaux portent spécifiquement sur l’implantation du système le Soutien au Comportement Positif (SCP) ou Positive Behavioral Interventions and Supports (PBIS) dans les écoles francophones canadiennes.
Un article de mon blog, d’après un webinaire animé par Steve Bissonnette

Pour commander l’ouvrage de Steve Bissonnette, cliquez sur le lien ci-dessous !

Un article de Maitresse Aurel’ qui propose une synthèse, sous forme de diaporama, de l’ouvrage de Bissonnette. Avec une mise en relation avec son métier de professeur des écoles, c’est très intéressant !

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